LES EXPÉDITIONS

Laos 2023 – XW4DX

 

Des anciens membres de l’expédition FT4TA et FT4JA seront au Laos du 16 au 27 novembre 2023.
Ils activerons jusqu’à 5 stations depuis Vientiane avec l’indicatif d’appel XW4DX.

Tous les détails de l’expédition sont sur le site web.

 

 


Marquises 2023 – TX7L

 

L’équipe du Radio Club du Bassin Minier, toujours très active, organise sa plus grosse et lointaine EXPÉDITION Radioamateur aux îles Marquises du 4 au 19 novembre 2023.
Neuf membres du Radio club de Montceau-les-Mines (71) partent pour cette Terre Française du Pacifique Sud.
Ils activerons 4 stations radios 24h sur 24h avec 13 antennes durant 15 jours depuis l’île de Hiva Oa, si chère à Jacques BREL et Paul GAUGUIN.

Tous les détails de l’expédition sont sur le site web.

Une présentation de l’expédition est disponible ICI


Mayotte 2023 – TO8FH

 

L’équipe TO8FH sera active depuis Mayotte (IOTA AF-027) du 10 au 22 octobre 2023. Elle est composée de 12 opérateurs. Même si la majeure partie est dédiée à la CW ou à la SSB, chacun sera en mesure de basculer en FT8 notamment lorsque les conditions de propagation ne seront pas favorables. Nous avons prévu d’être actifs aussi en RTTY et FT4 et nous pourrons avoir jusqu’à 7 stations actives (y compris QO-100).

Tous les détails de l’expédition sont sur le site web.

 


Crozet 2022 – FT8WW

Un pari fou, née au cours d’une discussion entre Thierry F6CUK et Paul F6EXV en octobre 2020, c’est transformer en une expédition de renommée mondial, récompensée par le trophée DXcellence 2023 attribué par le NCDXF (Northern California DX Foundation).

Après de nombreux mois d’efforts et de négociations, les TAAF ont autorisé une opération d’un seul homme de près de 3 mois à Thierry F6CUK, de mi-décembre 2022 à mi-mars 2023, sur l’archipel de Crozet.

Tous les détails de l’expédition sont sur le site web.

La vidéo de l’expédition est sur You Tube.

La vidéo diffusée à HAMEXPO le 21 octobre 2023 pendant la conférence de Thierry – F6CUK.


Comores 2022 – D60AE

Situé dans l’océan Indien, au nord-ouest de Mayotte entre l’ile de Madagascar et la cote du Mozambique, les iles de Comores sont classées à la 92eme place sur la liste des DXCC les plus recherchés.

Le team F6KOP comprendra 15 opérateurs et opèrera, pour la première fois dans une expédition de F6KOP, une station QO-100.

Le résultat final sera de 72.092 QSO en 11 jours de trafic et à la plus grande satisfaction du team, les commentaires reçus sont très positifs et beaucoup d’OM sont satisfaits du résultat.

Tous les détails de l’expédition sont sur le site web.

La vidéo de l’expédition est sur You Tube.


Réflexions sur mon expérience de vie hors du temps après trois séjours sur l’atoll de La Passion-Clipperton.

Alain Duchauchoy F6BFH

Avec mon épouse Danielle, nous avons eu la chance de participer en 2015 à une expédition scientifique sur La Passion-Clipperton, « PASSION 2015 », au départ de Papeete en Polynésie française. Nous avons vécu en symbiose avec l’équipage de la Frégate « Prairial » pendant un mois, 20 femmes et hommes dont les tranches d’âge étaient comprises entre 20 et 76 ans. Dans un espace de 20 m², ce qui a déjà été une grande aventure et expérience humaine enrichissante.

Vivre sur cet atoll inhabité, loin de tout, contraste énormément avec notre monde actuel, un monde où le temps a anéanti l’espace, un monde où nous sommes victimes de l’accélération technologique qui nous impose son rythme numérique, l’Internet qui abolit les distances.

Bien sûr, cet outil apporte une simultanéité qui offre la facilité d’acheter n’importe quoi, n’importe où dans le monde. Cela donne l’impression que le monde est à portée de main.

Des études ont montré que la Terre nous apparaît soixante fois plus petite qu’avant la révolution des transports et la révolution numérique.

Aujourd’hui, la Communication est d’actualité. Oui, la génération actuelle communique, mais c’est une communication numérique, virtuelle et impersonnelle, c’est le règne de l’écran et du clavier, clavier que l’on utilise pour dire bonjour à son voisin, physiquement proche… Où est le contact humain au sens noble du terme ?

Heureusement, il existe encore quelques endroits dans le monde où ces constatations ne s’appliquent pas. La Passion-Clipperton en fait partie : pas d’Internet, un rythme de vie imposé par la nature et son environnement. Elle est isolée et très difficile d’accès, loin de la civilisation et de ses conséquences néfastes pour l’être humain, bref, y séjourner se mérite ! Mais quelle aventure humaine pour ceux qui ont eu le privilège d’y séjourner !

Pour illustrer ces propos, voici quelques ressentis des membres de l’expédition PASSION 2015 :

– À terre, sur l’atoll de La-Passion-Clipperton au milieu de l’océan, sans aucun équipement, au milieu d’un petit groupe d’être humains, beaucoup de sentiments enfouis ont resurgi, mêlant à la nostalgie des souvenirs d’enfance…

– Là encore, je crois que ce qui m’a le plus marqué, ce sont les liens qui se sont tissés entre nous, membres de l’expédition, mêlant esprit d’entraide et d’aventure…

– Cette expérience, l’une des plus belles de ma courte vie, n’aurait pas été aussi intense sans les magnifiques liens qui se sont tissés avec les autres membres de l’équipe…

– Les deux semaines sur cet atoll nous ont permis d’apprendre pleinement à vivre en communauté, à être patient, à s’adapter, à développer une résistance physique et mentale…

Personnellement, j’ai réussi à repousser mes limites physiques grâce au mental d’acier entretenu par l’esprit et le soutien du groupe. Partager la vie d’une équipe composée de scientifiques, de militaires, de femmes et d’hommes de tranches d’âge différentes, vivre en complète autonomie, sans assistance extérieure, au milieu de nulle part, a été une expérience humaine extraordinaire que peu de personnes ont la chance et le bonheur de connaître… J’ai eu la chance de vivre cette expérience avec Danielle, qui a partagé mes nombreuses expéditions de par le monde, mais La Passion-Clipperton a été par deux fois pour nous, une aventure inoubliable et hors du commun.

Sur l’atoll La Passion-Clipperton, c’est vraiment un monde à part, un monde où l’on prend le temps de vivre en symbiose avec l’environnement, un monde où l’espace-temps est régulé par le Soleil et la Lune, un monde où l’individualisme est inexistant, alors que dans le monde de tous les jours la proximité entre les êtres n’est pas humaine mais virtuelle et numérique, dans ce monde où l’individualisme règne en maître ; ce monde où le rythme de vie s’accélère de plus en plus, ce qui occasionne des stress majeurs conséquences de l’augmentation de plus en plus rapide du nombre d’actions à accomplir par unité de temps, un monde où le « Multitâches » devient une perpétuelle course contre la montre, ce monde où le fossé intergénérationnel n’est plus un fossé mais un gouffre sans fond.

Avant cette révolution des transports et du numérique, le présent reliait au moins trois générations, le grand‑père pouvait transmettre ses valeurs et son expérience à ses petits-enfants.

De nos jours, le monde change plusieurs fois dans une même génération, c’est la génération du « UP TO DATE » où la façon de travailler, de penser, d’agir, de se distraire est à des années-lumière au niveau de l’intergénérationnel entre le grand-père et ses petits-enfants.

Pour revenir sur le terrain, je parcourais dans une journée de 10 à 15 km avec le Professeur Anthony Tchékémian, dont j’étais l’assistant sur le thème « Étude des déchets anthropiques » (déchets dû à l’homme).

Le soir, après le repas, alors que tout le monde allait dormir, je prenais sur mon temps de sommeil pour faire de la radio, et ainsi faire plaisir à la communauté mondiale des Radioamateurs. Grâce à mon émetteur et mon manipulateur, de 20 à 22 heures, mon indicatif « TX5P » reliait l’atoll par la voie des ondes au monde dit « civilisé » !

Question : Pourquoi 22 heures ? … Réponse : le groupe électrogène appartenait à l’armée, à savoir le détachement de six hommes du Régiment d’Infanterie de Marine de Polynésie qui nous accompagnait, et pour leur chef, « l’heure c’est l’heure » !

De plus, comme tout le monde, je me levais avec le soleil et il fallait que je me repose de cette journée harassante ; en plus des 10 à 15 kilomètres journaliers parcourus sur un sol difficile, nous avions une température ambiante comprise entre 40 et 45 degrés.

Danielle s’occupait de la gestion de la logistique du camp de vie : bouteilles d’eau, rations alimentaires de l’OTAN. Elle était en charge de la gestion des communications téléphoniques par satellite (communication avec les autorités et avec les familles), ainsi que des communications radio pour assurer la sécurité des personnes sur le terrain. Son travail commençait dès le départ du premier binôme et s’arrêtait au retour du dernier, ensuite elle procédait à la vérification du matériel et à la recharge de leurs batteries.

Mais quelle expérience humaine enrichissante, grâce à notre beau passe-temps : « l’Émission d’Amateur » !